Et si les consommateurs se trompaient ?
Je parle très souvent des nouveaux outils qui permettent aux marques de connaitre précisément les motivations des consommateurs pour leur offrir un produit adapté.
Mais si les consommateurs avaient tord? Ce ne serait pas la première fois que l’on verrai la majorité avoir tord (on en sait quelque chose en France…).
Les meilleurs artistes ne sont ils pas ceux qui ne se préoccupent pas de l’avis de leurs futurs spectateurs? L’art n’est-il pas meilleur quand le marketing ne s’en mêle pas? Est-ce que les concessions nécessaires pour plaire à un grand nombre ne font-elles pas perdre l’essence, l’âme des produits?
Mais comment s’en sortir alors? Faut il revenir à ce qui se faisait il y a quelques années quand les entreprises n’écoutaient pas leurs consommateurs? Pourtant si on est sorti de ces méthodes, c’est qu’elles n’étaient pas efficaces.
Il n’y a pas trente six solutions : il faut embaucher les meilleurs pour la conception du produit. Des designers, ingénieurs, techniciens ou marketeurs, qui sont capables d’un côté de parfaitement connaitre les usages des consommateurs, mais également d’être de vrais experts du produit pour anticiper, penser à des fonctionnalités que les consommateurs n’imagineront jamais. C’est finalement la différence entre la campagne d’Obama et la campagne de Ségolène Royal : d’un côté on écoute la population, et on laisse le soin au leader d’être innovant et de faire des choix. De l’autre on se contente de créer ce qui ressort de l’écoute.
Des experts qui pratiquent, qui sont passionnés, impliqués dans l’évolution de leur discipline tout en restant en phase avec les consommateurs, voilà la solution! Ceux qui gagneront sont ceux qui seront capables de dépasser les attentes.