Faut-il encore penser avec des cibles à l’heure des communautés ?
Le mot que l’on retrouve le plus souvent dans toutes les écoles du marketing est celui de « cible ». Le vocabulaire du parfait marketer, qui semblait immuable, ayant pourtant été remis en cause ces derniers temps par l’irréversible percée des médias sociaux dans les dispositifs marketing, il est raisonnable de se demander s’il est encore pertinent de parler de « cible ». Ne faut-il pas plutôt parler de « communauté »?
Quelle est la différence entre ces deux concepts? Si tous les deux représentent un segment de population, une cible est définie par un besoin commun alors qu’une communauté est définie par les liens qui relient ses membres. Ces deux termes peuvent malgré tout se confondre de temps en temps puisque une communauté peut aussi être définie par des besoins communs et que dans certains cas, les membres d’une cible peuvent former une communauté.
Quand on connait tous les avantages qu’une marque peut tirer d’une communauté tout au long du cycle de vie d’une offre, de la conception du produit à la relation clientèle, en passant par la vente ou la construction de sa marque, on peut légitimement se demander s’il ne serait pas intéressant de s’intéresser à des communautés en amont de ce cycle de vie, au lieu de penser simplement « cible ». Un produit peut être conçu pour répondre aux besoins d’une communauté, les outils de relations clientèle peuvent être mis en place au sein de cette communauté, la vente peut bénéficier de la mise en avant du produit au sein d’une communauté,…
Une marque a tout intérêt à déterminer quelles communautés trouveront de la valeur dans son offre, et ce, dès la conception du produit. Même si l’un n’empêche pas l’autre, penser « communauté » au lieu de penser « cible » permettra par la suite à la marque de tirer bénéfice du pouvoir du marketing communautaire, qui est, comme se plaisent à le dire nos amis ricains, du « social media marketing on steroids ».