La curation représente-t-elle le chant du cygne de l’agrégation ? C’est ce que j’essaye en ce moment de faire comprendre à un de mes clients. Je ne crois plus à l’agrégation, à cette simple accumulation des informations, d’autant que l’époque qui s’annonce, que Brian Solis nomme brillamment l’égosystème, risque de transformer le Web en un gigantesque charivari. L’infobésité ambiante ainsi que le flux et reflux des conversations créent un bruit que les machines ne peuvent pas gérer.
- Arnaud Briand, Epokhe
D’un sujet de science fiction, la supériorité de raisonnement des machines sur les humains semble prête à franchir un palier et entrer dans la science.
Pourtant, une tendance lourde, qui rythmera une partie des débats sur Internet dans les prochaines mois, assène un sacré coup à cette idée: le développement rapide du concept de “curation”. Ce concept sonne le glas du tri automatisé qui devait, disait-on il y a quelques années encore, nous permettre de faire face à l’infobésité en sélectionnant automatiquement les informations les plus pertinentes en fonction de critères renseignés par l’utilisateur.
Est-ce un retour en arrière? Pas vraiment, c’est plutôt un pas en avant en termes d’efficacité. L’humain reste le plus à même de comprendre un domaine, et de sélectionner les contenus les plus pertinents qui permettent d’enrichir un apprentissage ou un approfondissement de celui-ci. Et cela en faisant le tri parmi le volume exponentiel de conversations qui peuplent les supports numériques.