Un élément clé pour comprendre le buzz : l’attention

Les éléments nécessaires au lancement d’un buzz efficace sont extrêmement complexes. On a tendance à dire qu’il faut prendre appui sur les influenceurs. C’est vrai que c’est un bon début : en plus de l’audience importante, ce qui qualifie l’influenceur est sa légitimité. Il est reconnu pour être compétent dans son domaines. Mais réussir à toucher les influenceurs ne suffit pas. Si les lecteurs de cette personne ne relaient pas l’information, le bouche à oreille ne pourra pas se développer fortement. Et les dynamiques à l’œuvre dans la large transmission des informations par bouche à oreille sont encore très complexes à appréhender. Dans cette optique, Patrick, auteur du blog de neurosciences Very Evolved, a essayé d’isoler un composant essentiel du bouche à oreille : l’Attention. Cet élément est précieux. Devant le manque de temps et les afflux d’informations importants que nous subissons, notre attention vaut de l’or. Nous sommes devenus très sélectifs, et il faut que le gain espéré soit important pour que nous prenions de notre temps pour être attentifs à une information. Et c’est encore plus complexe d’arriver à faire partager une informations par une personne à une autre. La valeur importante de l’attention se transforme alors en risque social élevé. Nous avons peur de solliciter quelqu’un avec une information qui ne l’intéressera pas. Il aura alors gaspillé de sa précieuse attention, et risque de nous le faire payer socialement : il sera moins attentif aux informations que nous lui transmettrons dans le futur. C’est vrai dans les discussions traditionnelles, de pair à pair, mais également sur les blogs, les medias… L’infobésité donne de plus en plus de valeur à notre attention. Les stratégies de buzz ou de bouche à oreille doivent être basées sur cet élément : est-ce que le message que l’on veut faire passer est suffisamment intéressant/remarquable pour que les gens prennent le « risque » de gaspiller leur attention, ou pire encore, de gaspiller l’attention de leurs contacts sociaux. Et il faut également garder en tête qu’une personne qui partage une information est principalement intéressée par ce que ce partage va dire d’elle-même, une personne ne partage une information que si ce partage va l’aider à développer l’image qu’elle souhaite se donner.

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